Ojî entre en scène [PV Yui / Miles]

[Yûna-chou m'a demandé la suite, alors voilà la suite!]

Non! Mais tu ne veux pas comprendre?! Es-tu idiot ou est-ce que tu le fais exprès? Pourquoi est-ce que tu ne veux pas m'entendre? Es-tu mon serviteur? Oui ou non? Tu l'es jusqu'à preuve du contraire, alors pourquoi refuses-tu cet ordre? Comment oses-tu ne serait-ce que penser à me refuser quelque chose? A ce moment là, c'est ce que j'aurais voulu demander, et plus tard, cela me semblera certainement bien égoïste. C'était un peu comme si j'essayais de me faire tuer pour ne plus avoir à assumer mes actes. Comme si je pensais que mourir réglerait le problème, alors que je savais très bien que ce n'était pas le cas et qu'il fallait que j'apprenne à vivre avec Ojî en moi, que j'essaie même de lui parler, et pourquoi pas... De le rendre normal? Ou alors que je le combatte et que je débarrasse à jamais le monde de son âme plus noire qu'un corbeau par une nuit sans lune. Je n'avais d'autre choix que de vivre et de me battre. Je ne savais pas de quoi l'avenir serait fait mais pour protéger mes nouvelles amies, j'aurai du être prêt à me battre. Au lieu de cela, je me comportait comme un faible et tentait de mettre la faute sur quelqu'un d'autre, dans le cas présent il s'agissait de mon majordome qui n'était en rien impliqué dans cette histoire à la base, et qui s'y était enfoncé de son plein gré.
J'étais entièrement emporté par ce pseudo-sentiment de colère. Mes mains tremblaient comme les feuilles rougeâtre d'un vieil arbre lorsque le vent souffle. Mes poings se serraient, j'avais envie de pleurer mais je devais rester fort. J'essayais de cacher mon visage à l'aide de mes cheveux en baissant la tête. Je sermonnait mentalement les larmes qui tentaient de couler sur mon visage, je me battait pour rester fort mais mon coeur ne voulais pas écouter ma tête et ma tête ne voulais pas se faire entendre de mon coeur. Enfin, j'étais complètement perdu, Cette vague de pseudo-colère m'avait complètement emporté et je n'arrivais pas à me calmer. Dans ce genre de moment, c'est de la chaleur d'une famille dont j'aurai eu besoin, mais où était la mienne? Ceux que je considérait comme ma famille, ils étaient trop loin pour que je puisse les serrer dans mes bras, et ils ne savaient rien du monstre que j'étais, je ne voulais pas qu'ils le chassent, j'avais si peur qu'ils me détestent, je ne voulais pas qu'ils l’apprennent, si ils venaient à me haïr, j'en mourrais. Il n'y avait que Miles qui savait ce que j'étais, il était le seul à qui je pouvais me confier. Une nouvelle larme coula sur ma joue, je n'eu pas le temps de l'arrêter, et puis ma main tremblait trop pour cela, la goutte alla s'écraser sur le sol. J'articula difficilement:
"Tu ne comprends pas? Le vrai monstre, c'est moi. Je ne veux pas que tu me protèges, tout ce que je veux c'est... Que tu te battes à mes cotés... Que l'on trouve une solution pour détruire Ojî. Parce que je voudrais, ne serait-ce qu'une seconde, me sentir normal! Tu peux comprendre ça?"
Les larmes coulèrent sur mes joues, je n'arrivais plus à les arrêter.