Ojî entre en scène [PV Yui / Miles]

[Vraiment désolée de pas avoir répondu avant ><"]

Yui venait de se lever. Elle venait d'entendre un bruit assez inquiétant. Elle n'était pas fatiguée alors elle décida de s'habiller. En enlevant à toute vitesse son pyjama, elle aperçu une ombre. Pas n'importe laquelle. Celle d'un jeune garçon, de petite taille. Cette silhouette lui était familière. Rassurée, elle mis ses sous-vêtements, un jean un peu trop grand et un sweat à capuche noir. Elle enfila les Converses qu'elle avait piqué à sa soeur quelques heures plus tôt, se coiffa un peu, se fit une queue de cheval, plaça son téléphone portable dans la poche de son sweat et partit à la recherche de cette ombre.

[Je met moins de 5 lignes because je suis vraiment occupée mais il fallait que je réponde quand même ><"]

Lorsque je m'étais rendu compte que mon maître n'était plus dans sa chambre, c'était parti immédiatement à sa recherche, j'avais pu le localiser lorsqu'Ojî avait utilisé la magie. Il était à la maison des Watanabe. Pour faire vite, j'avais utiliser la magie et avait emprunter une voie loin d'être commune: celle des toits. Je courrais à toute vitesse vers mon maître lorsque j'avais été arrêté par deux imbéciles: le premier était en slip et le deuxième tenait un katana dans ses mains. Je compris qu'ils étaient des ennemis et les attaqua. J'envoya l'exhibitionniste valdinguer dans un buisson et essaya de me charger de l'autre. Pour plus de confort je descendis du toit sur lequel je me trouvais. L'homme au katana fonça vers moi, je le fit léviter, l'autre profita de la situation pour m'envoyer des cartes, elles n'étaient pas ordinaires, alors je sortis des couteaux de ma poches de costume et les envoya percer les cartes qui disparurent presque aussitôt. L'autre réussit à rejoindre le sol et s’élança vers moi, je sauta pour lui échapper et envoya une fourchette contre son arme qui tomba de ses mains. Et là, je me rendit compte de mon erreur. Yui Watanabe, l'amie de me maître, avait observé la scène. Je regarda vers elle, me concentra, Ojî allait venir lui aussi... J'allais avoir du mal visiblement! Soudain, le pervers en slip s’élança... Mais pas vers moi, vers elle! Pas étonnant, c'était un pervers --'... L'autre semblait chercher son arme. Je me téléporta devant la jeune fille.
"J'ai fait une promesse à mon maître et je la tiendrais!" Lançai-je en envoyant un bon gros coup de poing dans le ventre de l'imbécile en slip.

Je ne vous dirais pas les injures que Ojî a balancé quand il s'est rendu compte qu'il s'était fait rouler comme un débutant par une humaine d'à peine 13 ans. Lui qui en avait plusieurs centaines et qui était un grand magicien, il était un peu rouillé! Il utilisa pourtant la magie pour se téléporter sur le lieu du combat entre Miles et ses acolytes, Kaï et Souseki. Kaï venait de s'écraser sur le sol comme un débutant et Souseki de retrouver son sabre. Ojî, vexé de voir qu'ils n'en avaient pas finis, pire: qu'ils étaient ridicules, venait de créer une énorme boule de feu autour de sa main.
"IMBÉCILES!" Cria t'il du haut d'un toit. "Vous n'êtes même pas capables de venir à bout d'un pauvre majordome! Vous ne l'avez même pas égratigné!"
Souseki se mit à genoux:
"Veuillez m'excuser maître Ojî, Je.... Vais remédier à cela..."
Ojî compris qu'il allait utiliser sa botte secrète, il jeta un sort d'emprisonnement à Yui pour qu'elle ne puisse pas bouger et se téléporta avec elle. Il ne fallait pas qu'elle meure. Je ne comprenais pas trop ce qu'il tentait de faire. Je croyais que c'était un assassin, ou alors... Oui, c'était cela! Non, il ne fallait pas, je devais l'en empêcher! De son coté, Souseki venait de faire apparaître des dizaines de sabres autours de Miles, il donna un coup dans le vent et tous les sabres s'élancèrent en même temps vers le majordome. Moi, j'essayais de reconnaître le lieu où nous nous trouvions mais il faisait trop noir. Je n'y voyais rien.

Le danger était à présent face à nous, j'escalada le rebord de la fenêtre sans grande difficulté... Le vide, dans la pénombre, on distinguait très mal le sol à des dizaines et des dizaines de mètres de nous et j'avais l'impression que nous n'allions pas tarder à plonger dans les ténèbres. Je sentais la peur dans les yeux de mon amie, cela me faisait mal de la voir ainsi. Mais je ne pouvais pas la rassurer! Alors, je l'avais serré dans mes bras de toutes mes forces, après quoi je m'étais jeté dans le vide, l'emportant avec moi. Grâce à ma magie, je pouvais contrôler la vitesse de notre chute et la direction dans laquelle nous allions. Je ne devais pas avoir peur, je ne devrais pas mais pourtant c'est le sentiment qui commença à l'envahir. Nos pieds touchèrent terre juste devant la maison des Watanabe. Il fallait que je fasse comprendre à Yui que c'était trop dangereux et qu'il valait mieux qu'elle retourne se coucher. Je la relâcha et expliqua:
"Je te promets de t'expliquer clairement ce qu'il s'est passé mais pour le moment c'est trop dangereux. Je vais aller me battre aux cotés de Miles, il a certainement besoin d'aide... De toute manière si je reste avec toi, cela te mettra en danger."
Puis je tourna les talons et disparu peu à peu dans la pénombre.

Une sonnerie de téléphone... Tiens? Ojî a prit mon téléphone pour sortir? Que comptait-il en faire? Peu importe. Je me doutais que ce serait Yui qui m'envoyait ce message. Elle me demandait si elle pouvait dormir chez moi ce soir parce qu'elle ne pouvait pas rentrer chez elle. J'aurai du m'en douter mais j'avais fait l'erreur de ne pas y penser. Je répondis rapidement: "La porte du manoir doit être ouverte et il n'y a personne. Entre, nous serons là dans quelques minutes." Oui et ce parce que j'avais un plan! J'allais me faire passer pour Ojî et Souseki tomberait dans le panneau! Je me changea à nouveau avec la magie, prit un air sévère avant de rejoindre Miles. J'arriva à la hauteur des combattants.
"VOUS DEUX!" Criais-je. "Rentrez à la base, TOUT DE SUITE! Je m'occupe de celui-là."
Souseki ne fit pas de chichi, il assomma Kaï, qui refusait d’obtempérer, et l’attrapa par les cheveux avant de les téléporter tous les deux en direction de la-dite base. Je me tourna vers Miles et lui lança un des sourires que seul le vrai moi est capable d'afficher. Puis je lui fis signe que nous rentrions. Car, oui, contre l'âme d'Ojî il n'y avait rien à faire si ce n'est lui jeter un sort quand il a le contrôle.

Nous étions rentrés au manoir bien vite et, épuisé par cette lutte contre la force surnaturelle de Ojî, je me serais volontiers laissé tomber sur un fauteuil. Mais je n’osais pas le faire devant Yui ! A l’école, j’étais toujours classe, discipliné, j’agissais de manière parfaitement calme, le faire aurait été montrer une autre facette de moi. Et puis il y avait aussi Miles qui semblait être resté de marbre face à la situation, même de devoir se battre ne lui avait pas arraché cet air de se ficher du reste. Attaché à mon majordome, je me demandais ce qui pouvait bien lui être passé par la tête. Il agissait presque toujours de la sorte mais ce soir là, mon amie était en danger. J’avais l’impression qu’il avait brisé notre promesse. Je ne pouvais pas l’accepter. Je ne pouvais pas accepter qu’il ait oublié ce soir là. Quand il a découvert que j’hébergeais Ojî dans mon corps. Quand je lui ai demandé si il me détestait et il a répondu « non, vous serez toujours mon maître et je vous appartiens corps et âme, et même jusqu’au moindre cheveu. » Là, j’avais compris que jamais je ne trouverais serviteur plus dévoué que lui et je lui avais demandé de protéger ceux que j’aime d’Ojî, quitte à me tuer si il le fallait. Et il avait répondu : « je vous le promet, maître. » et mainte et mainte fois depuis, je lui avait demandé de ne plus jamais me laisser me transformer. Ce soir, Ojî avait tenté de tuer Yui, et Miles ne l’avait pas protégé, comme je l’attendais de lui. Dans le hall de la résidence, lorsqu’il voulut partir pour la cuisine, j’attrapa la manche de sa veste -criblée de trou-, puis, lorsqu’il se retourna, je lui lançai un regard plein d’amertume. Mais bien vite, je compris que si je continuais à le fixer ainsi, j’allais me mettre à pleurer comme une madeleine. Rien que pour cela je l’aurai giflé si il ne faisait pas près de deux fois ma taille. Rien n’aurait pu égaler ma colère à ce moment là, j’étais en colère contre lui mais aussi contre moi-même, car au fond je savais que si je n’étais transformé, c’était parce que j’étais un faible et que je n’avais pas su le combattre. Ce démon, ce tyran, ce monstre qui loge en moi.
« Miles… »
Commençais-je, et je remarquai que ma voix était emplie de larme. Non, je ne devais pas pleurer. Je n’étais plus un petit garçon, et surtout : j’étais le futur chef de la famille Crimson, je n’étais plus un pauvre orphelin pleurnichard, j’étais devenu le descendant d’une famille influente, et en tant que tel je ne pouvais plus me permettre de verser une seule larme pour des raisons futiles comme cette promesse. Et je ne pouvais plus pleurer seul dans ma chambre non plus ! Je devais devenir fort. Je devais cesser de m’isoler. Même si je savais que je n’avais pas la chance qu’on les humains de n’être que des humains. Moi j’étais un magicien et, pour couronner le tout, l’hôte d’un assassin ! Jusqu’à ma rencontre avec Yui et Yûna, je ne m’isolais plus autant, je voulais rire avec les autres et essayer d’être heureux, faire comme si de rien était. Alors non, je ne pouvais pas montrer ma faiblesse à Yui, je ne voulais pas que quelqu’un sache que j’étais un être faible, pleurnichard, et que je pleurais la nuit avant de dormir. Non ! Je devais affronter cela et devenir fort.
« Tu n’as pas tenu ta promesse. Je t’avais demandé de protéger les êtres qui me sont chers quitte à me tuer si il le fallait. Je t’avais demandé de ne plus me laisser me transformer ! Je ne veux plus que quelqu’un soit en danger à cause de moi. Miles, promet moi que cela ne recommencera plus, que Ojî ne tuera plus jamais. »
J’écrasai une larme le plus discrètement possible mais je savais bien que mon majordome l’avait vu.