Plic, plac, ploc, font les goûtes de pluie [PV Yûna]

Cette suite de mésaventures avait commencé lorsque l'avion avait décollé avec moi à son bord. Additionnez aux sièges inconfortables -je me serais assis en seiza dans l'allée que je n'aurai pas moins bien voyagé!- un voisin idiot qui regarde un fils pornographique sur sa PSP en mangeant des chips et en m'envoyant toutes les miettes dans le visage et sur les genoux et la gamine qui pleure quelques rangées de sièges plus loin -enfant que j'étais allée calmer au bout de dix minutes de voyage, ce qui provoqua la colère de sa mère qui me cria dessus une bonne fois pour toute avant de me renvoyer à ma place- et là, vous saurez toutes les souffrances que j'ai eu à endurer pendant ce voyage. Mais ce n'était pas fini!
A l’atterrissage, j'étais tellement heureuse de quitter l'avion et de revoir bientôt maître Nao, grâce à qui j'avais presque pu devenir majordome, que j'en oubliais que j'allais devoir lui avouer la triste nouvelle, j'avais été trahie par ma propre petite culotte... Étrange situation, vous me direz, et oui, la vie vous réserve parfois bien des surprises! Dans la vie, on est parfois obligé de prononcer des phrases étranges comme: "j'avais été trahie par ma propre petite culotte" ou "je voudrais un sandwich au bacon et au boeuf mais sans viande" ou bien "cela fait dix ans que je vis dans la rue avec mon écran plat pour seul compagnon". Si vous n'avez pas rit en lisant l'une de ses phrases, j'ai deux hypothèses: vous les avez vécu (impossible) ou alors vous n'avez aucun sens de l'humour et j'en suis désolée pour vous! Car sans humour tout ce que l'on peut faire dans la vie c'est s'enfermer dans un bureau et remplir des dossiers dont personne n'a jamais besoin. Ô personne dénué de tout sens de l'humour, ton avenir est tout tracé et quand tu seras au travail, pense bien que ce n'est pas parce que c'est moi qui t'aie prévenue que c'est moi qui en ai décidé ainsi! C'est l'affaire du destin.
Une fois que j'avais traversé la porte de l'aéroport, je me dis que je ne pouvais pas arriver comme cela avec ma petite valise et lui demander de m'aider! Il fallait au moins que je lui fasse un petit cadeau. Il fallait aussi que je me pare à toute éventualité! Même si il avait été si généreux avec moi, il pouvait très bien décider de me laisser seul alors il fallait aussi que je trouve une solution de secours. Il fallait donc que je me rende au centre ville pour faire quelques achats. Mon porte-monnaie était désespérément léger mais c'est tout ce qu'il me restait après avoir payé le billet d'avion. J'avais mis presque toute mes économies là dedans. Ce voyage était ma dernière chance. Cela faisait quelques minutes que je marchais quand la pluie a commencé à tomber, les goûtes faisaient toutes le même bruit, elles étaient toutes identiques et elles allaient toutes s'évaporer un jour, de la même façon. C'est bien peu de choses comparé à nous, les humains. Enfin, je dis nous mais je ne suis pas une humaine. Je suis une sorcière mais je vous prierais de garder le secret.
Mes cheveux commençaient à être vraiment mouillés, Suu non plus n'aimais pas la pluie. Alors, je me mis à courir en quête d'un abri quand je bouscula une jeune fille un peu plus jeune que moi. Je me releva et lui tendit la main en m'excusant mille fois.

Aujourd'hui il n'y avait pas de cours! J'avais donc profité de l'occasion pour courir faire des courses et acheter les ingrédients pour tester une recette que je voulais faire à ma mère pour son anniversaire qui était pour bientôt. Alors, je m'étais préparé et avait fait un peu de ménage, puis j'avais dit à ma soeur jumelle, Yui, que je partais faire des courses, que j'allais prendre du temps et que ce n'était pas la peine de m'attendre avant une bonne heure. J'avais passé un manteau par dessus mon jeans préféré et mon pull bleu turquoise et avait enfilé mes baskets toutes neuves puis, j'avais prit un peu d'argent, mon panier et j'étais partie. Il faisait beau pour le moment, rien de trop alarmant. J'entra dans un magasin, et lorsque j'en ressortis, ce fut le choc: il s'était mit à pleuvoir, le ciel était tout noir, les nuages grondaient. Un orage! Il ne fallait surtout pas que le contenu de mon panier soit mouillé... C'était vraiment le plus gros problème, que je n'ai pas de parapluie pour couvrir mon visage et mes cheveux, cela m'était égal. J'eu une idée: si je pouvais mon manteau sur le dessus du panier pour éviter que l'eau n'y entre, Je n'étais pas si loin de la maison et il ne faisait pas froid! J'enleva donc le manteau et le posa au dessus du panier. Comme il y avait un peu de vent, je le fis tenir avec ma pince à cheveux et me retrouva donc les cheveux attachés en une simple queue de cheval qui ne tiendrais pas longtemps, Yui en faisait l’expérience tout les jours. Comme elle ne tiendrais pas, il serait idiot de la garder! Je détacha donc définitivement mes cheveux non sans quelques regrets parce que le vent me les envoyaient dans le visage. Je courrais, je courrais, mais en fait: j'étais bien loin de la maison! Par là, il y avait un raccourci! Je pris donc cette direction mais... Malheur! Il y avait des travaux et qui dit travaux dit déviation! Je changea donc de chemin. Quelle misère! En plus, je commençais à avoir un peu froid. Et ce n'était pas la providence qui venait vers moi mais certainement un malheur de plus: en courant je bouscula une jeune personne, visiblement un garçon mais je ne savais pas si je pouvais en être sûr. Il portais une sorte d'uniforme qui m'évoquais celui de Miles, le majordome de mon ami Nao Crimson. J'en déduis que, malgré son jeune âge, il s'agissais là d'un majordome. Étrange: Miles ne quittait presque jamais son maître et j'avais lu que les majordomes de "l'époque" ne quittaient que très rarement le maître... Alors, est-ce que par hasard... Il n'en aurait pas? Peu être qu'il avait perdu son emploi. En tout cas il était très bien élevé, il s'était excusé plusieurs fois et m'avait aidé à me relever. J'avais constaté que mes vêtements étaient trempés et que, par contre, il n'y avait pas de dégâts majeurs du à la chute dans mon panier. Je répondis à toutes ces excuses:
"C'est moi qui suis désolée... Ou peu être sommes nous tout les deux en tord."
Je constata les dégâts: mon pull était si trempé qu'on aurait pu l'essorer, mon jeans était comme collé à ma peau et mes cheveux se plaquaient contre mon visage. Je crus un moment que j'allais me mettre à pleurer. Bof, on aurait pas vu la différence avec ces trombes d'eau.

Moi, je n'étais pas plus mouillée qu'avant, mais la jeune fille en face de moi était complètement trempée. Je posa ma veste sur ses épaules pour qu'elle n’attrapa pas froid, me comportant avec elle comme si elle avait été mon maître. Puis, je lui demanda si elle n'était pas blessée, visiblement non puisqu'elle se tenait debout sans problème. Je l'observa de hauts en bas, des cheveux châtains plaqués sur son visage à cause de l'eau, des yeux bleus comme le ciel étoilé, un teint pâle et des vêtements très féminins, cela ajouté à ce qu’elle avait dans son panier, j'en déduis qu'elle était de ce type de filles romantiques et timide qui tient la maison et s'occupe d'un cadet au caractère difficile. Je n'étais pas loin du compte, mais je ne le savais pas. Je pris la parole:
"A présent, je ne peux pas vous laisser comme cela. Je vous propose de vous raccompagner chez vous."
Je souris avant de me rendre compte que je ne m'étais pas présentée, c'était fort malpoli. D'ailleurs, vu la taille de la jeune fille, elle connaissait peu être le jeune maître, il serait intéressant d'en apprendre plus sur lui. Si elle en savait plus que moi!
"Je m'appelle Subaru Konoe, je suis apprenti majordome et je me rend chez mon maître... Vous le connaissez peu être, il s'agit de Nao Crimson."

[C'est vraiment très court et j'en suis désolée]

Nous avions commencés à marcher sous les trombes d'eau en essayant de passer par un maximum de galeries marchandes couvertes et sous-terrains, pour ne pas être plus mouillés que nous l'étions déjà. Le jeune garçon était très poli, il ne devait pas être tout à fait comme les autres, peu être un travail après l'école ou ce genre de choses qui rendent les gens plus adultes. Il m'avait l'air raisonnable et mature, s’exprimait parfaitement et essayait de rester souriant. Pourtan,t quelque chose chez lui me choquait, je ne savais pas quoi, mais il avait quelque chose de spécial. Peu être cet air un peu efféminé qu'il tentait tant bien que mal de cacher. Après deux bonnes minutes de marche, il se présenta comme étant Subaru Konoe, apprenti majordome... C'était donc cela! En suite, il dit qu'il se rendait chez son maître et que je le connaissais peu être. Peu être oui. En fait... Oui! Je faisais plus que le connaître, j'étais amoureuse de lui, Nao Crimson, aussi surnommé "le prince", toutes les filles de l'école avaient un faible pour lui, il était si craquant avec ses yeux bleus comme le ciel d'été et ses cheveux blonds-dorés. Il était toujours irréprochable mais pas du tout prétentieux. Il 'efforçait de garder le sourire et avait lui aussi cet air plus mature et plus raisonnable, sans doute parce qu'il avait un an de plus que moi. Mon coeur se mit à battre à toute allure rien qu'en entendant son nom. Je me ressaisis et répondit:
"Oh, oui, je le connais. Nous sommes dans la même classe. Et puisque tu m'as dit ton nom, je dois te dire le mien. Je m'appelle Yûna Watanabe."
Je souriais toujours malgré les circonstances de notre rencontre, j'avais le chic pour rencontrer les gens sans le vouloir, d'abord Nao dont le majordome avait faillit nous renverser en voiture et maintenant Subaru avec lequel j'étais entré en collision en courant dans les rues de la ville. J'ai la poisse mais ça me porte bonheur. C'est bizarre! En tout cas, penser comme cela me permet de croire que Subaru sera mon ami.

[C'est pas beaucoup mieux]

Nous marchions, je ne savais pas où nous allions mais nous marchions. Je me contentais de suivre la jeune fille brune qui semblait connaître ce chemin, logique puisque nous allions chez elle! Je tenais à bout de bras ma valise, elle son panier, nous échangions quelques mots, à commencer par nos noms. Elle s’appelait Yûna, c'était un joli prénom. En suite, nous avions continuer à marcher sans vraiment parler. De temps en temps je lui demandais si elle n'avait pas froid, si cela allait, enfin, je li posait ce genre de questions. J'étais un peu gênée de marcher avec une inconnue et j'avais un peu peur qu'elle ne finisse par découvrir que j'étais une fille. Je tenais fermement ma malle, la pluie commença à tomber moins fort, ou alors ce n'était qu'une impression. Nous avions quitter une galerie marchande, fait quelques mètres sous les trombes d'eau, puis nous nous étions arrêtés devant la maison de la jeune fille. Soupir de soulagement, elle ne s'était rendue compte de rien. Je pris la parole à nouveau:
"Je suppose qu'il s'agit de votre maison. Je suis rassuré de vous savoir arrivée et je vais me rendre au manoir à présent."

[Je me rattrape pas...]

La maison était devant nous, mais je ne pouvais pas laisser Subaru aller comme cela jusque chez Nao, il avait taché son pantalon quand nous sommes entrés en collision et que nous sommes tombés, ses cheveux étaient trempés et se plaquaient autant à son visage que les miens au mien. Et entre ici et le manoir, cela faisait quand même une trotte. Je pouvais lui proposer d'entrer, de prendre une douche et je lui prêterai un parapluie en suite. Oui, bonne idée. J'ouvris le portail et lui dit:
"Non, je ne peux pas te laisser. Tu es trempé aussi, et tes vêtements ont été salis par ma faute, je te propose d'entrer. Au moins pour prendre une douche et changer de vêtements."
J'avais ce sourire bien faisant qui faisait que l'on ne pouvait rien me refuser. Quand je sentis qu'il réfléchissait, je saisis sa main et l'entraîna jusque dans la maison. Je ferma la porte derrière nous et alla poser mon panier sur la table de la cuisine. En suite, je lui indiqua la porte de la salle de bain, m'assura qu'il y entre et commença à déballer mes courses. Une fois le travail finit, j'entrepris de commencer à préparer mon plat, sortant tout ce dont j'avais besoin, quand soudain, l'orage repris de plus belle, me semblant encore plus fort qu'avant. J'alla toquer à la porte de la salle de bain. L'eau ne coulait plus, Subaru devait avoir terminé. Je donna un coup mais sans réponse, j'appela et donna un coup un peu plus fort. La porte, mal verrouillée, s'ouvrit et...

Forcée par cette fille au sourire angélique, j'étais entrée dans la salle de bain avec ma valise et était immédiatement allé prendre une douche. J'avais prit mon gel douche et mon shampoing parce que je ne voulais pas leur emprunter plus. Je pensais être seule avec Yûna, dans la maison, donc je me disais qu'il ne risquait pas d'arriver quelque chose qui mettrais mon secret en danger. J'eu bien tord! Une fois que j'eu terminé, je m'empara d'une serviette dans ma valise et sortit de la baignoire. Je pris dans ma valise: une petite culotte, un pantalon noir comme celui que je portais précédemment, une chemise plus blanche que la blancheur même, une cravate rouge, ect, ect. Un uniforme de rechange en clair. Pas de soutien-gorge car j'avais pour habitude de bander ma poitrine. Ce que je fis en premier lieu d'ailleurs -pour être plus clair: c'est ce que je fis tout de suite après avoir enfilé une petite culotte-. Avec l'habitude, j'arrivais à faire cela très vite. En suite, j'ai enfilé le pantalon. Un éclair, l'orage avait repris. Je passa une manche de la chemise quand on toqua à la porte, je n'entendis pas à cause d'un coup de tonnerre. On toqua encore, la porte s'ouvrit.... AAAAAAH!
"Yû....Yûna... Je... Je peux tout t'expliquer!"
Je termina de passer la chemise en fermant avec soin tout les boutons et me précipita pour expliquer à Yûna.
"Comme tu as pu le remarquer, je suis une fille... Mais les filles ne peuvent pas être majordome alors je dois me déguiser. Désolée de t'avoir trompée... J'imagine que tu dois m'en vouloir."

» Yûna Watanabe ~♥